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Vers un Fret Décarboné en un clin d'œil
🌿 Focus du mois : Quels départements façonnent votre plan de transport ?
🚢 Maritime : Le transport maritime frigorifique, 66% plus émissif que le sec
👀 Retour sur... : Le SBTi ouvre la porte à la compensation carbone et provoque une levée de boucliers
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Quels départements façonnent votre plan de transport ?
Voici quelques transformations observées par OVRSEA :
Direction Commerciale : les nouvelles contraintes environnementales questionnent la relation entre rapidité du transport et qualité de service client. Parmi les solutions, OVRSEA observe une tendance aux investissement dans l’anticipation de la demande, la responsabilisation du consommateur final ou l’intégration de la composante environnementale dans l'argumentaire de vente.
Direction Marketing : Les calendriers serrés des collections temporaires et des promotions induisent un recours à des transports rapides. La planification et l'anticipation des campagnes sont des instruments précieux au ralentissement des flux.
Direction des Achats : La collaboration fournisseur (prévision de commandes et des délais de production, charte de transport) facilite le recours à des flux amont lents et apaisés.
Direction Production : L'anticipation des plannings de production et le recours à des stocks de sécurité sur les pièces critiques limitent le besoin d'approvisionnements d'urgence.
Direction Financière : Des transports plus lents induisent une augmentation des stocks stationnaires ou flottants. Favoriser stratégiquement ces pratiques suppose de repenser ou reprioriser certains indicateurs financiers comme le BFR ou l'instauration d'une tarification du carbone interne pour arbitrer les projets stratégiques.
Le dialogue et la collaboration transversale est un prérequis à l’optimisation financière et environnementale des supply. L’atelier la Fresque du Fret offre un cadre pour mettre tout le monde autour de la table et amorcer votre feuille de décarbonation.
0.0141kg éq. CO2/t.km
D’après l’ADEME, le transport de conteneur frigorifique est 66% plus émissif que le sec, en raison de l’énergie nécessaire pour maintenir la température contrôlée. En ajoutant les entrepôts frigorifiques la chaine de froid pèse lourd sur l’impact carbone des marchandises réfrigérées.
Les solutions sont aujourd’hui limitées : - l’utilisation de couvertures thermiques - qui posent la question de la logistique inverse de ce matériel - l’utilisation de conteneurs passifs comme le projet porté par Pepitee en France
Contexte : Le Rôle et les Objectifs de la SBTi
Le Science-based Targets Initiative (SBTi) s’est imposé comme une référence mondiale dans la lutte contre le changement climatique en proposant des normes et des outils pour aider les entreprises à définir des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Plus de 4 000 entreprises sont déjà engagées.
Polémique : La Décision de Comptabiliser les Crédits Carbone
La force du SBTi était de confronter les trajectoires aux exigences scientifiques nécessaires pour respecter les accords de Paris. Une des conséquences était l’interdiction de la compensation carbone pour l'atteinte des objectifs de réduction des émissions indirectes (scope 3).
Le 9 avril, la direction de la SBTi a annoncé l'autorisation de l'utilisation de ces crédits.
Cette décision unilatéral du Board of Trustees a soulevé des critiques internes virulentes, en particulier du Conseil Technique, ainsi que la consternation de l’écosystème.
Un nivellement par le bas non fructueux
Une position contraire au consensus scientifique
D’un point de vue physique, une tonne de GES évitée ou séquestrée n’est pas équivalente à une tonne de GES émise. Pour au moins trois raisons détaillées dans cet article :
- Pas la même probabilité
- Pas la même temporalité
- Pas la même “scalabilité” (passage à l’échelle)
Qui n’incite pas les entreprises à se transformer
L'utilisation de crédits carbone perpétue l’illusion qu'une entreprise peut, par de simples transactions financières, résoudre le problème des émissions de gaz à effet de serre. Cette approche néglige la coopération essentielle dans le cadre du scope 3, qui nécessite l'engagement collectif de différents acteurs pour réduire véritablement les émissions. A cela s’ajoute, le risque d’une course aux crédits carbone bon marché, rognant sur la qualité des projets.
La partie n’est pas jouée
Avant sa mise en place, la mesure sera réévaluée. En raison de la levée de boucliers internes et externes qu’elle a suscité des amendements importants sont à espérer. Une restriction forte sur la typologie de crédit autorisée pourrait être bénéfique, notamment en ouvrant la porte à la prise en compte du mécanisme de book&claim (biocarburant maritime) dans la comptabilité carbone.
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