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Vers un Fret Décarboné en un clin d'œil
🌿 Focus du mois : Carburants alternatifs vs optimisation vs sobriété : une grille de lecture en faveur d’une décarbonation transport vertueuse
🚢 Maritime : Montée en puissance de l’EUTS maritime, quelles conséquences pour les chargeurs ?
👀 Retour sur… : la taxe poids lourds adoptée en Alsace, l’ecotaxe revient-elle par la fenêtre ?
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Carburants alternatifs vs optimisation vs sobriété : une grille de lecture en faveur d’une décarbonation transport vertueuse
🌱 Sobriété d'abord : réduire la demande
La sobriété est le premier levier d'une décarbonation réussie. Diminuer la demande de transport (en tonne-kilomètre) conditionne toutes les actions suivantes. Par exemple en rapprochant la chaîne logistique ou en privilégiant des modèles économiques moins gourmands en matériaux, comme le service sous forme de produit.
Ensuite, il convient de choisir le mode de transport le moins impactant pour répondre à cette demande, en priorisant le transport maritime, ferroviaire ou fluvial.
Enfin, il est crucial d'éviter les trajets à vide et d'optimiser le remplissage des véhicules pour maximiser l'efficacité.
⚡ Efficacité énergétique : miser sur l’innovation
L’efficacité énergétique peut être améliorée grâce aux avancées technologiques, telles que l’optimisation de l’aérodynamisme et la gestion des moteurs, ainsi qu’à l’excellence opérationnelle, qui inclut l’optimisation des trajets et la réduction de la vitesse.
Le levier de cette transformation est principalement entre les mains des transporteurs et constructeurs.
🔋 Carburants alternatifs : nécessaire mais pas suffisant
Les carburants alternatifs, tels que les biocarburants et l’hydrogène, seront nécessaires à terme, mais ils ne doivent pas cristalliser le débat. Sans une réduction préalable de la demande et une optimisation des flux, leur disponibilité ne suffira pas à atteindre les objectifs climatiques.
Cependant, ces carburants représentent une solution actionnable dès aujourd'hui pour les chargeurs et un axe d'investissement pour les transporteurs, afin d'assurer leur disponibilité à l'avenir.
👉 En conclusion : je réduis, j'optimise, j'innove
En décembre 2023, nous vous parlions de la mise en place de l’élargissement de ce Système d'Échange de Quotas d'Émissions au secteur maritime. Un an après sa mise en place et quelques mois avant une montée en puissance, un petit retour en arrière s’impose.
👨🎓 Un bref rappel sur le SEQE
Le Système d'Échange de Quotas d'Émissions (SEQE), lancé en 2005, est un marché de carbone européen basé sur le "plafonnement et échange". Il impose un plafond d'émissions aux entreprises, les obligeant à acheter ou recevoir des quotas correspondant à leurs émissions. Le nombre de quotas diminue chaque année, augmentant leur prix et incitant les entreprises à réduire leurs émissions pour rester compétitives, dans l'objectif de la neutralité carbone d'ici 2050.
Depuis janvier 2024, le secteur maritime à rejoint ce système.
👩🏫 Quel bilan dresser un an après ?
Un an après sa mise en place, le dispositif de l’EUTS maritime s'est intégré sans grandes difficultés. Les transporteurs ont entièrement répercuté le coût du dispositif sur les chargeurs sous forme d’une surcharge ETS. Celle-ci demeure modérée par rapport au prix global du fret, s’élevant à environ 25 € par EVP.
🆕 Quelles nouveautés pour janvier 2025 ?
Les évolutions du SEQE entraîneront une hausse progressive des coûts pour les chargeurs. En 2024, 40 % des émissions de transport étaient couvertes ; ce chiffre passera à 70 % en 2025, puis à 100 % en 2026. Résultat : la surcharge augmentera de 25 € à 44 € par TEU.
💰 Où va l’argent ?
Les recettes du SEQE maritime financent la transition énergétique européenne, en soutenant la décarbonation industrielle et des projets d’innovation. Une partie des fonds est prévue pour aider les secteurs impactés par la transition écologique et investir dans des infrastructures de transport maritime plus vertes.
Sortie par la porte fin 2013, avec la révolte des bonnets rouges, l’écotaxe revient par la fenêtre Alsacienne. Ce mardi, les élus alsaciens ont adopté à l’unanimité une nouvelle taxe poids lourds, visant à financer les infrastructures de transport et à réduire l’impact environnemental du trafic routier.
Fixée à 15 centimes le kilomètre, cette taxe concernera les véhicules de plus de 3,5 tonnes. L’objectif principal de cette initiative est de « rééquilibrer le trafic de transit entre l'Allemagne et la France ». En effet, la taxe poids lourds en vigueur en Allemagne, introduite en 2005, a été portée à 0,34 euro par kilomètre en janvier 2024, déportant une partie du trafic sur les routes françaises.
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